Jardín de mi padre

3
juil 31
aoû

Installation visible uniquement depuis la rue Gabriel-Péri.

Cet été, le photographe et vidéaste colombien Luis Carlos Tovar investit la vitrine de La Graineterie et propose Jardín de mi padre, une installation poétique qui prend sa source dans son histoire familiale et l'enlèvement de son père par les FARC.

_{avec le soutien de la région Île-de-France dans le cadre de l’événement #MONÉTÉMARÉGION}

Jardín de mi padre

Le 20 février 1980, Jaime Tovar a été enlevé par les Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC) et forcé d’errer pendant plusieurs mois dans la forêt humide et tropicale, à la frontière de l’Amazonie colombienne. Son fils Luis Carlos, auteur de ce livre, n’avait que quelques mois à l’époque des faits. Les guérilleros ont envoyé un cliché Polaroid de leur prisonnier à sa famille comme preuve de vie. Ce projet part de la recherche de cette photographie incertaine, mais il reflète un processus de dévoilement qui transcende l’événement en soi. C’est un exercice poétique qui parle de notre finitude et de notre nature contingente, qui explore l’héritage du passé comme notre seul mode de survie.
L’absence de cette photographie fétiche déclenche un essai visuel performatif recourant aux mécanismes de l’appropriation et du collage pour extraire la photographie autobiographique et documentaire de ses cadres conventionnels.
« Le livre Jardín de mi padre de l’artiste colombien Luis Carlos Tovar s’appuie sur l’idée de la “post-mémoire” comme un exercice de reconstruction imaginative de l’expérience vécue, comme une thérapie s’étendant sur plusieurs générations qui donne la parole à ce qui a été marginalisé et produit de nouvelles empathies avec le passé. »
Joan Fontcuberta